Nos recommandations

issues de notre rapport 2018

Partie 3 : Une politique du « sport pour tous » qui requiert une impulsion inédite dans certains espaces stratégiques et pour des publics spécifiques

#9

Sur le sport pour tous, réaffirmer le rôle de stratège de l’Etat, en lui donnant une portée précise qui va de la promotion d’une culture sportive dans notre pays à l’action sur les déterminants d’une vie plus saine et plus active, en passant par la création d’un écosystème favorable à l’implication de tous (collectivités territoriales, entreprises, monde de l’éducation, professionnels de santé, citoyens, etc.) et la correction des inégalités d’accès aux pratiques.

#10

Pour conforter les collectivités territoriales dans leur rôle majeur sur le sport pour tous, positionner les régions comme les garantes de la cohérence des politiques sportives dans les territoires et encourager les intercommunalités à exercer la compétence sport autour du thème des équipements structurants ; endiguer le phénomène d’inflation des normes fédérales qui tend à peser sur les finances locales ; enfin, développer une approche modernisée de l’offre d’équipements ainsi que de leur recensement, au vu des attentes nouvelles du public.

#11

Pour renforcer l’impact du mouvement sportif dans la promotion du sport pour tous, améliorer le « marketing » de la licence, continuer à développer les licences loisir, mieux reconnaître la contribution des fédérations affinitaires multi-sports et, sous l’égide du CNOSF et des présidents de fédérations, lancer une grande réflexion autour du club associatif de demain dans les territoires, structurée par disciplines ou groupes de disciplines sportives.

#12

Pour fortifier les liens entre l’école et le sport, mettre les valeurs du sport dans la tête et le cœur des élèves grâce à des méthodes adaptées et au concours des sportifs de haut niveau en synergie avec le programme Héritage de Paris 2024 ; renforcer les passerelles entre le sport scolaire et le sport en clubs ; réengager une réflexion concertée sur l’aménagement des rythmes scolaires au niveau du collège et apporter dès la maternelle un soin particulier aux enjeux de motricité

#13

Dans l’enseignement supérieur, mettre à l’étude la création d’un label ICS (pour : « in corpore sano ») pour les écoles et universités veillant à faire une meilleure place au sport dans la vie et les équipements de l’établissement mais aussi dans les coefficients aux épreuves et concours. Porter au niveau européen l’ambition de créer un jour l’équivalent d’une grande université américaine permettant la poursuite d’un double projet d’excellence scolaire et académique.

#14

Sécuriser le cadre juridique et fiscal dans lequel s’inscrit le sport en entreprise, intégrer le bien-être et l’activité physique et sportive parmi les éléments des reporting RSE qui s’imposent aux entreprises cotées, aider les TPE/PME à rattraper leur retard dans le développement de l’APS par des mesures incitatives et réunir les conditions d’un développement accéléré de la Sportech en lien avec la BPI d’ici aux Jeux de 2024.

#15

Mettre en place une vraie accélération du sport santé en France, en distinguant les mesures relevant de la prévention primaire (sensibilisation, communication, action sur les déterminants d’une vie en bonne santé, mobilisation du mouvement sportif et des entreprises, etc.) de celles relevant de la prévention secondaire et tertiaire (parcours de soins) pour lesquels il faut une vraie révolution culturelle de la part des professionnels de santé, une sécurisation y compris financière pour les plus démunis de l’accès aux APS, des avancées sur la formation médicale et continue de tous les personnels soignants et une meilleure structuration territoriale des réseaux sport santé.

#16

Pour améliorer l’accès aux activités physiques et sportives des personnes en situation de handicap, les recenser par discipline sportive sur une base volontaire et mieux analyser leurs attentes ; fluidifier la relation entre les fédérations spécialistes et les autres fédérations, notamment en désignant dans ces dernières des « porteurs de projet » handicap avec des relais locaux dans les départements ; renforcer la formation initiale et continue des acteurs dont les éducateurs sportifs dans les clubs et les professeurs d’EPS ; accélérer dans le contexte des Jeux les plans de mise à niveau de l’accessibilité des équipements et des transports ; enfin, s’ouvrir à la mixité dans les pratiques, sans chercher à gommer artificiellement les différences de chacun.

#17

Tout en s’assurant que les grandes initiatives sur le « sport pour tous » (sport scolaire, sport en entreprise, sport santé, etc.) bénéficient aussi aux publics les plus éloignés de la pratique, renforcer les mesures spécifiques (sur l’offre d’équipements, la vitalité des clubs, etc.) dont ces publics sont l’objet dans les territoires carencés, qu’il s’agisse des quartiers politique de la ville ou des zones de revitalisation rurale et, en lien avec la société civile et le monde économique, placer l’insertion par le sport au cœur de l’héritage attendu des grands événements internationaux, à commencer par les Jeux de 2024.