Les Baromètres RLSF

Baromètre Fédération Française de Natation

Pourquoi un Baromètre RLSF ?

Baromètre #1 : FFN

 

Interview de Gilles Sezionale, président de la Fédération Française de Natation (FFN)

 

Rénovons Le Sport Français : Monsieur Sezionale, pouvez-vous nous expliquer  les chiffres de votre fédération ? Licenciés, clubs, pratiquants…
Gilles Sezionale : Les chiffres de la Fédération Française de Natation (FFN) constituent à la fois une difficulté majeure, que je préfère voir comme une magnifique opportunité : l’écart entre les 314 000 licenciés, les 600 000 adhérents dans les 1300 clubs et les 4,5 à 12 millions de pratiquants de ce sport.

Une difficulté car personne n’a jusqu’alors réussi à transformer 100% des adhérents en licenciés. En mettant en place la réforme de la licence la plus ambitieuse que la FFN ait jamais porté, nous prenons des risques, que nous espérons transformer très vite en succès et redonner ainsi à la natation son rang de 2ème sport le plus pratiqué de France.

 

RLSF : Quels sont les grands objectifs de la natation et des disciplines associées dans les années à venir ?
GS : Pour la natation course, il était nécessaire de remettre un climat de travail serein entre les différentes
structures, en les mettant néanmoins en compétition pour obtenir de nouveaux champions, très rapidement. La relève est là, à nous de créer les conditions pour qu’elle explose avec, en ligne de mire, les JO à Paris.

Les résultats en natation en eau libre nous obligent à nous assurer que cette discipline puisse éclore dans les meilleures conditions.

Pour le plongeon, au-delà des résultats sportifs récents qui prouvent bien que la performance peut émerger dans toutes nos disciplines, il convient de se battre pour obtenir un centre aquatique de haut niveau pour les JO et qui constituera un héritage majeur pour cette discipline, qui n’a pas les conditions d’entrainement optimales à ce jour.

Le chantier de la réforme du Water Polo ne fait que commencer avec la réforme de la gouvernance de ce dernier en intégrant l’ancienne ligue promotionnelle au sein de la FFN. Un véritable travail est à effectuer pour donner aux championnats de première division toute la visibilité qu’ils méritent.

Enfin, avec la natation artistique, nous devons gravir les étapes une à une pour que ce sport gagne progressivement les première places mondiales.

Bref, un ancien ministre des sports voulait 80 médailles aux JO de Paris. La Natation peut largement y
contribuer si on y investit les moyens nécessaires !

 

RLSF : Comment voyez vous le rôle de la FFN vis à vis des clubs, des pratiquants et des licenciés ?
GS : Je souhaite qu’à terme 100% des pratiquants dans les clubs soient licenciés et surtout que le club soit le
catalyseur des pratiquants hors club. C’est l’objectif de l’application que nous avons créée et qui permet d’offrir une expérience numérique aux pratiquants hors clubs et de créer une passerelle vers le club le plus proche.

 

RLSF : Qu’est-ce qu’ il y a dans la licence FFN ?
GS : Depuis la rentrée, nous avons un bouquet d’offres avec des réductions chez nos partenaires et des réductions pour les événements de la fédération. Dans un futur proche, nous allons créer un accès au contenu premium de l’application ainsi qu’un accès à la version numérique de notre magazine. Nous travaillons actuellement avec un certain nombre d’opérateurs pour tenter de proposer des réductions sur l’accès aux piscines sur les créneaux publics.

 

RLSF : Comment comptez-vous rénover votre fédération ?
GS : La rénovation est en marche ! pour mon élection, j’avais préparé un projet, que nous mettons en œuvre depuis le 4 avril 2017. Une très grande partie du plan d’actions que nous souhaitions mettre en œuvre est déjà mise en place. Modification des statuts, nouveau DTN, nouveau DG, réforme de la licence, mise en
place du Projet de performance  Fédérale (PPF), sont quelques exemples !

 

RLSF : La FFN est elle une fabrique à champions ou une fabrique à nageurs ?
GS : Pour les sports peu médiatiques, l’un ne va pas sans l’autre ! Nous devons travailler à la fois sur l’élite et sur la masse, pour moi, c’est capital.

 

RLSF : Quels sont vos objectifs à 2 ans ? Votre projet d’héritage ?
GS : Ils sont nombreux, mais pour n’en citer que quelques uns : Mettre en œuvre mon projet jusqu’au bout, avec la création de piscines fédérales (si possible les deux premières), réussir la réforme de la licence avec – rêvons un peu – 500 000 licenciés, et bien évidemment donner les meilleures conditions aux sportifs pour qu’ils brillent au JO de Tokyo.

En terme d’héritage, même si je n’aime pas le mot car je ne fais pas cela pour ça, je pense que la réforme des statuts de la fédération, en donnant la possibilité aux clubs de voter directement pour leur président, avec 1 voix pour chaque licence au sein de ce club, est une réussite qui modifie sensiblement la donne !

 

RLSF : Merci à vous M. Sezionale, de nous avoir accordé cet entretien.